107e Congrès mondial d’espéranto à Montréal : un succès au-delà des obstacles
COMMUNIQUÉ – POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
MONTRÉAL (QC), le 22 août 2022 – Le 107e Congrès mondial d’espéranto, ouvert le 6 août, s’est officiellement fermé le samedi 13 août par la traditionnelle cérémonie officielle de clôture, tenue en présence de Madame Silvia Costantini, Consule générale d’Italie à Montréal, qui a reçu le drapeau symbolisant le passage d’un Congrès à un autre. Il s’agissait du deuxième Congrès mondial à avoir eu lieu au Canada, et le premier dans l’Est de l’Amérique du Nord depuis le 6e Congrès (Washington, 1910). Le 108e Congrès mondial d’espéranto aura lieu à Turin (Italie) du 29 juillet au 5 août 2023.
Le bilan du Congrès a été décrit par le comité organisateur local et par l’Association mondiale d’espéranto (Universala Esperanto-Asocio ou UEA, en espéranto) comme extrêmement positif. L’UEA a d’ailleurs décerné au comité organisateur local un diplôme pour « activité exceptionnelle » pour ses efforts sur plusieurs années visant à organiser le Congrès à Montréal.
Les premières démarches informelles visant à organiser le Congrès mondial à Montréal avaient en effet commencé dès 2014, menant à une première demande l’année suivante pour organiser le 102e Congrès, en 2017. L’UEA lui avait toutefois préféré la candidature de Séoul (Corée du Sud). Le groupe de Montréal a toutefois persévéré et renouvelé sa proposition pour 2020, acceptée dès 2017. La tenue de l’évènement avait néanmoins dû être repoussée de deux ans, jusqu’en 2022, en raison de la pandémie.
Le thème du Congrès, « Langue, vie, terre : la Décennie des langues autochtones », faisant référence à la Décennie des langues autochtones de l’UNESCO (2022-2032) et s’inscrivant dans l’action de l’UEA en faveur des langues et des cultures minoritaires, a été abordé avec succès et a donné lieu à une déclaration officielle de clôture. Les travaux ont eu lieu sous la direction du Canadien Mark Fettes, ancien président de l’UEA, professeur-adjoint à l’Université Simon Fraser et spécialiste de l’éducation en contexte autochtone. Les congressistes ont pu assister à des présentations, discussions et aussi à une introduction à la langue anichinabée. Le Congrès a par ailleurs été parrainé symboliquement par Georges Sioui, historien et philosophe huron-wendat.
Le programme artistique a été particulièrement remarqué et a notamment reposé sur des contributions canadiennes: Joëlle Rabu et Nico Rhodes, Yves Desrosiers, Étienne Laflamme et Kristina Miroshkina, Bïa, ainsi que plusieurs membres de l’ensemble musical Oktoecho (lors d’un spectacle mettant en scène de façon allégorique l’histoire de Montréal).
Les congressistes ont aussi eu l’occasion d’assister à la pièce de théâtre originale « 1910 », de l’espérantiste montréalaise Yevgeniya Amis et fondée sur les écrits de l’espérantiste britannique William Mann, elle met en scène ce dernier (interprété par Garry Evans) alors qu’il relate son voyage effectué en compagnie de l’initiateur de l’espéranto L. L. Zamenhof à Washington pour le Congrès de 1910, puis au Canada, et notamment de Montréal, où résidaient d’autres membres de la famille Zamenhof.
Le collectif Bobelarto, à l’initiative entre autres au Concours interculturel de nouvelles en espéranto (qui en est déjà à sa deuxième édition) a pu remettre en personne les prix aux gagnants de la première édition, lancée pendant la pandémie, en présence de la présidente d’honneur du concours, l’autrice québécoise Claudia Larochelle.
Le Congrès a aussi pu compter sur un très riche programme de présentations comprenant entre autres la traditionnelle Université internationale du Congrès (pour la première fois dans un format hybride virtuel/présentiel), une série sur l’histoire et la culture de Montréal, du Québec et du Canada, ainsi que plusieurs autres sur l’histoire, l’art, la géopolitique et le monde de l’espéranto, entre autres thèmes.
Enfin, le Congrès a fait l’objet d’une importante couverture médiatique: télévision, radio et presse écrite. Près d’une vingtaine de passages ou d’articles ont été recensés, notamment dans les principaux médias du grand Montréal (dont Radio-Canada/CBC, La Presse, Le Devoir, CTV, The Gazette) et ce, tant en français qu’en anglais.
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